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Les glycosides de stéviol autorisés en tant qu’édulcorant dans l’UE

Les fabricants alimentaires de l’UE pourront désormais utiliser un nouvel édulcorant, les ‘glycosides de stéviol’, dont le pouvoir sucrant est 200 fois supérieur à celui du sucre.

Ce nouvel édulcorant, qui est extrait des feuilles de la plante du même nom (Stevia Rebaudiana Bertoni), a obtenu le numéro E960. Le règlement (UE) n°1131/2011 de la Commission, qui confirme l’autorisation et fixe les conditions d’utilisation des glycosides de stéviol, a été publié au Journal officiel de l’Union européenne le samedi 12 novembre. Un deuxième règlement contenant les spécifications de la méthode de production et des critères de pureté sera publié prochainement.

Les glycosides de stéviol sont extraits des feuilles de ‘Stevia rebaudiana Bertoni’, mieux connue sous le nom de stévia. Le nouvel édulcorant, qui a obtenu le numéro E960, pourra être vendu légalement vingt jours après la publication du règlement (à partir du 2 décembre 2011). Avant leur commercialisation, les glycosides de stéviol doivent être purifiés afin d’obtenir un édulcorant pur à 95 %. Celui-ci peut contenir dix glycosides de stéviol différents, dont au minimum 75% doivent provenir de stéviosides et/ou de rébaudiosides A.

En fonction de la composition, le pouvoir sucrant et l’arrière-goût des glycosides de stéviol peuvent varier. Le règlement contient un nombre de conditions d’utilisation. Les glycosides de stéviol ne sont autorisés que dans certains groupes alimentaires tels que les boissons aromatisées non alcoolisées (boissons rafraîchissantes, boissons lactées et boissons à base de soja…), bières, crèmes glacées, préparations à base de légumes et de fruits, confitures, chocolats, bonbons, chewing-gums, céréales pour petit-déjeuner, desserts, sauces, compléments alimentaires et édulcorants de table.

L’autorisation est en outre souvent limitée aux produits allégés et aux produits sans sucres ajoutés. Enfin, des limites maximales sont fixées pour les glycosides de stéviol entrant dans la composition des denrées alimentaires. Les conditions d’utilisation doivent être telles que le consommateur n’ingère pas plus que la dose journalière admissible (DJA) de glycosides de stéviol. Cette DJA a été fixée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), l’organe de consultation scientifique de l’UE, à 4 mg par kilo de poids corporel par jour. Les denrées alimentaires à base de glycosides de stéviol doivent également satisfaire à la législation en vigueur concernant l’étiquetage et la publicité.

La plante stévia en soi et les feuilles séchées ne sont toujours pas autorisées en tant qu’aliments ou ingrédients alimentaires dans l’Union Européenne. La procédure d’évaluation dans le cadre du règlement (CE) no 258/97 relatif aux nouveaux aliments et aux nouveaux ingrédients alimentaires est toujours en cours parce que le demandeur n’a pas encore été en mesure de présenter les données toxicologiques requises pour démontrer l’innocuité de ces produits.

Les couleurs tendres renforcent la perception du sucré

Les illustrations aux couleurs tendres tendent à renforcer la perception de la saveur sucrée.

Contempler une illustration aux couleurs tendres alors que l’on est en train de déguster des aliments d’odeur et de goût sucrés semble renforcer la douceur de l’aliment. Autrement dit, sous l’effet d’illustrations, un produit sucré devient une expérience encore plus intense.

Tel est le message que veut faire passer la chercheuse en neurologie Marije van Beilen de l’Universitair Medisch Centrum Groningen dans une étude réalisée en collaboration avec le TI Food and Nutrition. C’est la première fois qu’une étude s’intéresse aux changements de goût dans une perspective tridimensionnelle impliquant le goût, l’odorat et la vue. Selon Marije Van Beilen, cette étude montre que l’utilisation d’illustrations dans le cadre de notre alimentation peut contribuer à assainir notre style de vie et prévenir l’obésité et le diabète. Elle a publié un article sur son étude dans la revue scientifique PLoSOne.

On sait depuis longtemps que l’ajout d’un arôme à une boisson ou à un aliment, par exemple au yaourt, peut influencer le goût. Ainsi, le yaourt aromatisé à la fraise peut paraître plus sucré que le yaourt sans arôme de fraise. Van Beilen montre que l’ajout d’une image dans ces combinaisons goût/odeur, par exemple, une photo de fraise, peut encore renforcer la saveur sucrée de l’aliment.

Gustomètre

Pour son étude, M. Van Beilen s’est servie d’un gustomètre, mis au point à Wageningen. Il s’agit d’un appareil informatisé capable de doser les liquides et les odeurs dans le nez à des moments très précis. Des combinaisons des odeurs et arômes suivants ont été envoyées dans le nez des participants à l’étude par ce gustomètre : des solutions légèrement sucrées avec une odeur de fraise, une odeur de caramel ou une odeur piquante. Dans certains cas, les participants ont également reçu simultanément des images à contempler. Celles-ci étaient soit figuratives, montrant un objet sucré, par exemple une fraise, soit non figuratives. Ces dernières étaient traitées numériquement de façon à laisser apparaître la couleur et la texture de la fraise, sans que celle-ci soit clairement reconnaissable.

Conclusions

L’étude de M. Van Beilen montre que l’ajout de l’image figurative de l’aliment influence plus longtemps le goût. Ceci peut signifier, par exemple, que si l’on voit l’image d’une fraise sur l’emballage, un bonbon peut paraître plus sucré qu’il ne l’est. L’ajout d’une image non figurative peut influencer le goût, mais de façon temporaire. Les images non figuratives doivent par conséquent être proposées au moment de manger/de boire. Par conséquent, en utilisant la bonne couleur pour le yaourt (ou son emballage), on peut, avec moins de sucre, obtenir un produit dont le goût paraît plus sucré.

Source:

Des questions sur le diabète ? Un poids sain relève du défi ? Ou tout simplement besoin d’inspiration pour manger moins sucré ?