L’aspartame fait l’objet d’une campagne de dénigrement lancée ce 4 février 2025 par Foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer (1). L’édulcorant le plus étudié au monde est présenté comme dangereux pour la santé, notamment parce qu’il a été classé en 2023 parmi les substances « possiblement cancérogènes » par l’IARC, (Agence internationale de recherche contre le cancer), ou catégorie 2B. Pourtant, simultanément à cette annone de l’IARC, l’OMS a annoncé, via le JECFA, que l’aspartame ne présente pas de risque aux quantités autorisées (la Dose Journalière Admissible ou DJA), qui correspond à la consommation de plusieurs litres de boisson light.
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Aspartame, frites, kimchi… Une question de quantité
Cette campagne médiatique contre l’aspartame – ce n’est pas la première – est d’autant plus surprenante qu’elle remet en cause les avis des différentes agences de sécurité dans le monde, sans aucune nouvelle donnée scientifique. Selon la classification de l’IARC, dans la catégorie 2B dans laquelle est l’aspartame, on retrouve aussi le kimchi et les autres légumes en saumure. Dans la catégorie 2 A, qui qualifie les substances « probablement cancérogènes, il y a la viande rouge, les boisons très chaudes et l’acrylamide, composé qui se forme dans les fritures, le pain, les biscuits, le café… Et dans la catégorie 1 A, on retrouve l’alcool et les viandes transformées. Cette classification ne tient cependant pas compte de la quantité consommée, ce qui est pourtant déterminant dans l’évaluation du risque. Et c’est bien ce que font les agences de sécurité alimentaire, qui évaluent la sécurité d’utilisation et de consommation des additifs alimentaires en tenant compte des quantités.
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Moins de sucre, c’est mieux
La consommation excessive de sucre est reconnue comme étant mauvaise pour la santé. Les édulcorants basses calories tels que l’aspartame permettent de profiter de la saveur sucrée, tout en limitant sa consommation de sucre. Propager des messages alarmistes qui vont à l’encontre des évaluations des agences de sécurité sanitaire est non seulement scientifiquement non fondé, mais peut même amener les adeptes de la saveur sucrée à se tourner (à nouveau) vers des produits avec sucres, ce qui n’est certainement pas mieux…
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