L’article débute en citant Marion Nestle, une célèbre nutritionniste américaine reconnue pour ses positions très tranchées sur l’industrie et la politique alimentaires aux Etats-Unis. En 2017, elle s’était particulièrement épanchée sur le débat de la recherche financée par l’industrie agroalimentaire, notamment dans le très sérieux journal JAMA Internal Medicine. Mais si elle pointait bel et bien du doigt les effets du lobby du sucre pour minimiser l’impact de l’ingrédient alimentaire sur la santé, elle attirait aussi l’attention sur de nombreux clichés et préjugés à son égard. Ceux-ci sont résumés par Anna Cooper, Journaliste pour Cosmopolitan.
Le sucre n’est pas un poison
Consommé en quantités raisonnables, le sucre (et les sucres de manière plus générale) procure du plaisir et est entièrement compatible avec l’équilibre alimentaire : il n’est donc pas toxique ! Qu’il soit naturellement présent, ou ajouté, tout est une question de dosage ! Selon Marion Nestle, le sucre ne peut pas non plus être tenu comme unique responsable de l’obésité, dont la mosaïque des causes est relativement complexe. Autre erreur fréquente : les sucres tendances tels que le rapadura, le sirop d’agave, le sirop de dattes, le sucre de coco… ou même le miel ont en réalité les mêmes conséquences sur notre corps que le sucre ou saccharose : ils apportent tous les mêmes quantités de calories, à savoir 4 kcal/g. Ils ne sont donc pas plus sains et sont à choisir plutôt pour leurs qualités gustatives ou culinaires.
Imbroglio sur le sans sucres ajoutés
Les sucres ajoutés que l’on rencontre le plus souvent sont : le saccharose, le fructose, les sirops de glucose. Ils sont aussi repris sous le terme de « sucres libres » par l’OMS, qui englobent également les sucres naturellement présents dans les jus de fruits. La mention « sans sucres ajoutés » stipule donc que la denrée ne peut contenir que des sucres naturellement présents. Si c’est le cas, elle n’est donc pas dépourvu(e) de sucres ni de calories. C’est la raison pour laquelle les jus de fruits ne peuvent compter qu’au plus pour une des 5 portions de fruits et légumes à consommer par jour. La journaliste aborde également le cas des édulcorants basses calories dans la perte de poids, sans toutefois citer Marion Nestle. Rappelons ici que les édulcorants sont aussi entourés de nombreux mythes sur leur consommation et qu’ils permettent de réduire significativement l’apport calorique venant du sucre qu’ils remplacent.
Pour vous aider à vous y retrouver parmi tous les sucres, consultez l’infographie sur les sucres naturellement présents et les sucres ajoutés.