Les mythes à propos du cancer sont nombreux et ne sont pas nouveaux. Cependant, avec les réseaux sociaux, ils circulent de plus en plus vite et touchent de plus en plus de personnes. Cela signifie les messages s’amplifient par rapport aux facteurs de risques réels, bien établis. Une nouvelle étude, publiée dans la revue scientifique European Journal of Cancer, fait le point sur les connaissances à propos des risques en matière de cancer, et épingle le décalage existant entre vrais et faux facteurs de risque dans les préoccupations.
Facteurs de risque établis et mythes
L’étude a porté sur près de 2000 adultes britanniques qui ont été interviewés individuellement. D’un côté, les chercheurs ont voulu voir dans quelle mesure les participants étaient au courant des facteurs de risque de cancer qui sont bien établis, comme le tabagisme, la consommation d’alcool, la faible consommation de fruits et légumes, l’obésité et une faible activité physique. Un second questionnaire portait spécifiquement sur certains mythes pour lesquels aucune preuve n’indique qu’ils augmentent le risque de cancer, tels que les bouteilles en plastique, les enceintes à micro-ondes, les additifs, le GSM… Les sondés devaient répondre sur une échelle de 1 à 5 selon qu’ils étaient entièrement d’accord ou totalement pas d’accord.
Stress, additifs et ondes
Les résultats montrent que 53 % des participants sont bien conscients des risques réels de cancer (donc près de la moitié ne l’est pas). Ce pourcentage est le plus élevé pour le tabagisme (95 %) et le plus faible pour l’infection par le virus du papillome humain ou VPH et la faible consommation de fruits et légumes.
Du côté des facteurs de risque qui sont des mythes, c’est le stress et les additifs alimentaires qui ressortent comme les premières préoccupations : ils sont cités par 4 personnes sur 10. Ils sont suivis de près par les craintes liées au rayonnement magnétique. L’analyse des résultats révèle encore que la connaissance à propos des véritables facteurs de risque de cancer est associée à des comportements qui sont plus favorables à la santé, alors que ce n’est pas le cas pour les craintes liées aux mythes sur le cancer.
Les auteurs concluent que dans la population générale, peu de gens sont parfaitement conscients des véritables causes de cancers et de ce qui est erronément considéré comme une cause…