Dans cette étude, des chercheurs chinois ont mesuré différents indicateurs de santé (dont le poids avant la grossesse et après l’accouchement) de 905 femmes enceintes et de leurs enfants vers l’âge de 7 ans. À cette occasion, les enfants étaient soumis à divers examens: pression artérielle, poids, taille, circonférence abdominale et de la hanche, pli cutané. En outre, un test de tolérance orale au glucose a également été réalisé pour évaluer le risque de diabète.
La prise de poids de grossesse influence le risque de diabète
Les auteurs ont classé les femmes en fonction de la prise de poids au cours de la grossesse : insuffisante, normale ou excessive, selon les recommandations de 2009 de l’Institute of Medicine. Comparativement aux femmes présentant un gain de poids normal (qui varie selon le poids avant la grossesse), les enfants des femmes qui ont pris trop de poids se sont révélés plus grands (1 cm de plus en taille) et plus lourds (en moyenne 24,5 kg contre 22,6 kg) à l’âge de 7 ans. Ils affichaient également un pourcentage de graisse corporelle plus élevé, une circonférence abdominale plus grande, une tension artérielle élevée et des signes plus fréquents de résistance à l’insuline. Ce dernier facteur signifie que leur corps réagit moins bien à l’insuline et est donc moins en mesure de transformer le sucre, ce qui augmente le risque de développer un diabète. A noter que les enfants nés de femmes ayant pris trop peu de poids pendant la grossesse affichent également une augmentation du risque d’hypertension et de résistance à l’insuline.
Que retenir de cette étude ?
Ces résultats ne sont pas nouveaux et rappellent l’importance de contrôler la prise de poids au cours de la grossesse, dans l’intérêt de l’enfant (mais aussi pour prévenir le diabète gestationnel). Cependant, cette étude n’établit pas de lien de cause à effet : elle ne prouve pas qu’un gain de poids excessif chez la mère conduit au diabète chez les enfants. D’autres facteurs entrent en considération comme l’alimentation de l’enfant au cours des premières années. Toutefois, pour donner le meilleur départ à son bébé, chaque maman peut optimiser ses propres habitudes en matière d’alimentation, d’exercice et de mode de vie.
Cette étude a été commentée sur le site Gezondheidenwetenschap.be