Ainsi, nous brûlons 10% de calories en plus en fin d’après-midi et en début de soirée que tôt le matin. Mais cela ne signifie pas pour autant que tous les dérapages sont désormais permis !
Ces résultats mettent à nouveau en lumière le rôle important du rythme circadien (l’alternance entre l’éveil et le sommeil) dans le contrôle du métabolisme. Ils aident également à expliquer pourquoi les irrégularités dans les horaires de repas et de sommeil, par exemple en cas de travail à horaire décalé ou pour d’autres raisons, peuvent favoriser la prise de poids.
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Une expérience sur plusieurs fuseaux horaires
Pour déterminer les changements de métabolisme au cours de la journée, les chercheurs ont suivi sept individus dans un laboratoire des plus particuliers. Les volontaires étaient en effet coupés du monde, sans indication d’heure, fenêtre, téléphone ou accès à Internet, pendant 3 semaines. Ils devaient respecter certaines heures pour se coucher et se réveiller et les plages horaires variaient très régulièrement pour mimer l’impact d’un changement de fuseau horaire. Vu qu’ils faisaient l’équivalent d’un tour du monde toutes les semaines, leur horloge interne ne pouvait pas suivre le rythme et a donc oscillé à son propre rythme. Un stratagème qui a permis de mesurer les variations du métabolisme à toutes les heures biologiques possibles de la journée.
Plus de calories brûlées l’après-midi et le soir
Les données mesurées ont montré que la dépense d’énergie au repos est la plus faible lors de la phase circadienne qui correspond au creux de la température corporelle centrale, tard dans la nuit biologique. La dépense de calories était, à l’opposé, la plus élevée lors de la phase circadienne qui s’opère environ 12 heures plus tard, dans l’après-midi biologique et jusqu’au soir.
En d’autres mots, ce n’est pas seulement ce que nous mangeons, mais l’instant où l’on mange – et nous nous reposons – qui a un impact sur la quantité d’énergie que nous brûlons ou stockons sous forme de graisse. La régularité des habitudes (repas, plages de repos) est donc très importante pour la santé en général. Mais cette étude ne permet cependant pas de faire des raccourcis ! Si l’on brûle plus de calories l’après-midi et le soir, cette dépense n’est pas suffisante en soi pour compenser des excès, notamment le grignotage sucré !
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