Réduire la consommation de sucre est un objectif important dans le cadre de la lutte contre l’obésité, le diabète et d’autres maladies métaboliques. Cependant, la saveur sucrée est largement appréciée, et il est difficilement envisageable de voir disparaitre la totalité des sucres ajoutés. C’est pour garder le plaisir de la saveur sucrée, sans les inconvénients du sucre, que les édulcorants basses calories ont été développés.
L’importance de la saveur sucrée s’illustre dans le grand nombre de produits qui contiennent des ingrédients sucrants (sucres, sirop de glucose…) ou vecteurs de goût sucré (polyols et édulcorants basses calories) : dans son bilan (1), l’anses a passé en revue les listes des ingrédients sur plus de 54 000 produits présents sur le marché entre 2008 et 2020 et répertoriés par l’Observatoire de l’alimentation – Oqali.
Moins de produits avec une saveur sucrée
Résultats : les trois-quarts des produits contiennent au moins un ingrédient sucrant ou vecteur de goût sucré. Toutefois, l’anses relève qu’au cours de ces 10 dernières années, l’utilisation des ingrédients sucrants a baissé, en particulier les sirops de sucre et les édulcorants. C’est surtout le cas de l’aspartame qui, en 10 ans, a vu sa présence divisée par 4, passant de 1,8 % à 0,4 % des produits. Sachant que la consommation d’aspartame il y a 10 ans était déjà largement sous la DJA, cela suggère que la marge de sécurité est encore plus importante.
C’est dans le domaine des boissons rafraîchissantes sans alcool que le sucre a le plus baissé. L’agence explique que c’est en partie dû à un accord collectif qui a été instauré entre les principaux industriels du secteur et les pouvoirs publics pour diminuer de 5 % le taux moyen de sucres. Il y a aussi l’instauration, en France d’une taxe sur ces boissons, qui est devenue proportionnelle à la teneur en sucres ajoutés en 2018.
L’anses précise que l’étude ne s’est pas penchée sur les quantités de sucres utilisées.