Les édulcorants basses calories ou édulcorants intenses sont appelés ainsi parce qu’il n’en faut que très peu pour obtenir la saveur sucrée voulue. Ils ont donc un pouvoir sucrant élevé : souvent au moins 200 fois supérieur à celle du sucre (ce qui permet de les utiliser en quantités au moins 200 fois plus faibles). C’est pour cela que même si certains d’entre eux contiennent des calories, leur apport calorique réel est tellement faible qu’il est négligeable.
Les édulcorants basses calories autorisés en Europe
La saccharine est le plus ancien des édulcorants basses calories : elle a été découverte en 1979. Au fil des années, plusieurs autres édulcorants ont été découverts, étudiés et autorisés. En effet, pour pouvoir être mis sur le marché, les édulcorants basses calories doivent, au même titre que tous les additifs dont ils font partie, faire l’objet d’une évaluation rigoureuse afin de garantir leur sécurité d’utilisation.
Il y a actuellement 10 édulcorants basses calories autorisés dans l’Union Européenne.
- E950 : Acésulfame K
- E969 : Advantame
- E951 : Aspartame
- E952 : Cyclamate
- E959 : Néohespéridine
- E961 : Néotame
- E954 : Saccharine
- E960 : Glycosides de stéviol
- E955 :Sucralose
- E957 :Thaumatine
Vous voulez tout savoir sur les numéros « E » en un coup d’œil ? Découvrez notre infographie.
Naturel ou artificiel, quelle différence?
Des nombreux édulcorants sont obtenus après transformation par l’homme, et sont donc artificiels. Certains, comme l’édulcorant à base de stévia, ont une origine naturelle. Certains consommateurs estiment que les substances d’origine naturelle sont plus sûres que celles qui sont artificielles. En réalité, le caractère naturel ou artificiel d’une substance ne présage en rien de ses effets sur l’organisme. Qu’ils soient naturels ou artificiels, les édulcorants doivent répondre aux mêmes critères de sécurité.
À lire aussi : «Naturel» n’est pas, par définition, un gage de sécurité!
Que deviennent les édulcorants basses calories dans l’organisme?
Une fois ingéré, chaque édulcorant basse calorie suit son propre chemin, qui est bien connu et évalué afin de garantir leur sécurité d’utilisation. Les édulcorants basses calories ne restent pas dans le corps. Ils sont éliminés, soit sous forme intacte, soit après transformation. L‘aspartame par exemple est transformé en trois sous-produits qui sont également apportés par l’alimentation. L’acésulfame, lui, n’est pas transformé et quitte rapidement l’organisme par les reins, sans la moindre modification. Voir l’infographie Ce que les édulcorants deviennent dans le corps…
Quelle est l’utilité des édulcorants?
Les édulcorants basses calories permettent de bénéficier de la saveur sucrée, sans l’apport calorique associé au sucre, et sans l’effet du sucre sur la glycémie. Lorsqu’ils sont utilisés à la place du sucre, les édulcorants basses calories constituent donc une aide appréciable pour réduire l’apport en calories et contrôler ainsi son poids, ainsi que pour limiter les augmentations de la glycémie, ce qui est particulièrement intéressant en cas de diabète.
À lire : Comment les édulcorants peuvent-ils m’aider à atteindre mon poids idéal ?
Par ailleurs, des recherches ont montré que les édulcorants basses calories pouvaient s’avérer utiles pour aider à mieux contrôler les envies. En effet, les consommateurs fréquents d’édulcorants basses calories considèrent que c’est une façon plaisante de chercher à atteindre un objectif de perte de poids.
Pourquoi utilise-t-on plusieurs édulcorants dans un même produit?
Les édulcorants sont souvent utilisés en combinaison dans les aliments et boissons pour obtenir le goût le plus agréable possible. Ces combinaisons renforcent leur douceur mutuelle, ce qui réduit encore la quantité requise. Des exemples d’édulcorants basses calories souvent utilisés sont l’aspartame, le cyclamate, la saccharine et le sucralose. Il en existe toutefois encore bien d’autres qui ont chacun leurs propriétés spécifiques. L’étiquette d’un produit sucré au moyen d’édulcorants précise toujours la substance utilisée.
Les édulcorants modifient-ils le microbiote intestinal?
C’est ce qu’ont suggéré certains travaux menés chez la souris à qui on a administré des mégadoses d’édulcorants. Des recherches plus récentes montrent cependant que les effets des édulcorants basses calories sur l’écosystème intestinal sont négligeables et qu’ils sont sans danger s’ils sont consommés dans le respect de la DJA. À lire sur ce sujet : Les édulcorants ne nuisent pas au microbiote intestinal
Ma consommation d’édulcorants
Pour vérifier si votre consommation d’édulcorants est sûre, rendez-vous sur l’édulcotest. Ce test se base sur les teneurs réelles en édulcorants des différents produits sur le marché, vous permet de vérifier si votre consommation d’édulcorants reste inférieure à la DJA.